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 2721eme cuite [Morgan]

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Message  Sujet: 2721eme cuite [Morgan]
2721eme cuite [Morgan] Empty  Dim 16 Juin - 16:37

Sur ce tabouret,
Où t'oublies ton nom,
Sur du blues anglais.

Y avait des fleurs à Huis Clos Des jaunes, des roses, des rouges Toutes les couleurs de l'arc en ciel et bien plus encore. Y avait des fleurs partout, dans ton verre, sur le comptoir, accrochées aux lustres, dans les paroles de chansons, dans les sourires,dans les cœurs. Ca te donnait des frissons et déjà ta peau se couvrait de plaques rougeâtres, ta respiration se faisait plus faible et tes yeux pleuraient. T'étouffe Daisy, t'étouffe tellement On te regarde tomber au sol, on t'écoute tousser avec délice. Souffre Daisy, crache tes poumons comme tu nous crache tes mots à la figure. Tiens Daisy, Daisy, Daisy Dandelion, entend ton nom et explose de l’intérieur.
« Sal...operies. »
Inspire, expire. Ca te tuera pas tu sais, tout ce pollen dans les bronches ! Non T'es déjà morte de toute façon, souviens toi. Mais ça te rappelle un peu trop la corde que tu t'étais passée autour du cou. Bordel que c'est bon. Ta vision se trouble. Trou noir. Et tes poumons sont enfin libérés. Allongée contre le carrelage tu tâche de retrouver ta respiration tant bien que mal Ca ne sera pas les fleurs qui te tueront une deuxième fois. Pas question Elles n'en ont pas le droit.
« Putain Andy, je te tuerais. »
Bien sur y avait que Andy pour avoir eu l'idée de mettre des fleurs (aussi laides) dans des vases un peu partout dans le couloir qui menait au lounge. Un mouchoirs devant le visage tu jette les vases à terre, le bruit du verre se brisant résonne joyeusement à tes oreilles. Merveilleux. Ca t'éclabousse, le verre s'éparpille mais qu'importe, c'est finit maintenant. Soupire profond et tu poursuit ta route, les yeux toujours embués et le visage qui te gratte.
« Whisky, sans glaçons non. »
Tu vide ton verre d'un trait et la douce chaleur familière t'envahit. Le diable est un génie. L'alcool est sans doute la seule chose bien dans cette existence irréaliste.
Un deuxième, et pus un troisième t’enchaîne les yeux dans le vide. Aujourd'hui t'as envie de rien. Pas de rire, pas de pleurer. Juste te bourrer jusqu'à ne plus pouvoir marcher, jusqu'à ce que ton esprit ne soit plus qu'une bouillit et que cette sensation de vie disparaisse complètement. Le silence accompagné par le piano t'apaise un peu, seulement un peu, mais c'est déjà assez.
«T'as pas un truc plus fort ? Une boisson d'homme quoi. »
Petit rire désespéré, tu commence à avoir du mal à aligner les mots. La musique se fait un peu plus lointaine ou plus présente, t'arrive pas à le déterminer, Le verre qui apparaît devant toi est jaune et sent étrangement le pissenlit. On se fout de ta gueule pas vrai ? T'es même pas capable d'avaler ça, ça te brûlerait de l'intérieur, des plaques rouges dans les boyaux. Glamour.
«Tu fais du vin de pissenlit maintenant. C'est la fête et tout. »
Et rageuse tu éclate le verre au sol. Y en a marre à la fin. Elles viennent même te gacher ton unique plaisir dans la mort. Connerie de damnation. Connerie d'Hadès. Connerie d'Erynnie. Connerie de vie, de mort, de tout.
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Morgan Clint
Morgan Clint


Messages : 16
Mort : Une balle dans le dos
Totem : Un flyer de Pizza Hut

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Message  Sujet: Re: 2721eme cuite [Morgan]
2721eme cuite [Morgan] Empty  Lun 24 Juin - 19:37

L’éthanol. CH3-CH2-OH. Et ses dérivés. Il en côtoyait plus pur dans son laboratoire que buvable dans un bar. Enfin, de son vivant. Ici, il avait rangé la blouse. Mais les effluves d’un shot de vodka ne manquaient jamais de le rendre nostalgique.

Et de lui délier la langue. Morgan, peu enclin à s’épancher, taillait en effet la bavette avec le barman depuis une bonne quinzaine de minutes. Et il ne manquerait pas d’en être mortifié dans quelques heures, une fois les connections de ses synapses revenues à leur état normal.

Un premier shot.

« Vous ne trouvez pas qu’il fait plus lourd que d’habitude ? Comme s’il y allait avoir de l’orage. C’est possible, vous savez ? Qu’il pleuve dehors ? Je devrais aller au balcon vérifier plus tard… »

Un deuxième shot.

« J’aime bien ce morceau, du Bach. J’en avais un album dans la voiture. Ca détend dans les embouteillages. Ils savent pas conduire à Philly… »

Un troisième shot.

« Vous savez, je suis pas du genre à boire. Je buvais jamais avant ! JAMAIS ! Juste du café. Il y avait un Starbucks juste en face du boulot. C’était pratique. Je demandais à Marty d’aller m’en chercher. C’était un assistant de labo’. Quel truffe celui-là. »

Un quatrième shot.

« Ils sont beaux vos cheveux. Ma fille aussi est blonde. Etait. Est ? Je sais pas… »

Le front sur le marbre du comptoir, Morgan essayait de se rafraichir les idées, de s’extraire du chemin pentu que prenait son esprit. Tourne la page, Morgan. C’est fini.

Il se sentait nauséeux maintenant. Tous les poils du corps hérissés sur sa chaire de poule. Les effets de l’alcool ? Il n’en était pas si sûr.

Il a l’alcool triste aussi, Morgan. Mais ça, c’est nouveau. Il ne se souvenait jamais avoir été au bord des larmes dans les bars de sa jeunesse. Comme quoi, il évoluait même dans la mort. Il avait l’irrépressible envie de faire marche arrière parfois. Pour se raisonner bien vite. S’il devait revivre sa vie, il referait les mêmes choix. Il avait fait ce qu’il fallait. Pas de regrets. Il aimerait juste laisser un meilleur souvenir de lui à sa fille que celui d’un criminel. Si c’était à refaire, il lui écrirait une lettre, juste avant de sortir du commissariat où une balle de quatre millimètres lui transpercerait le poumon.

« Vous savez pas où je peux trouver une poste post-mortem ? Haha, poste post-mortem… La Poste-Mortem ! »

Sa blague aurait sans doute eu plus d’effet si elle n’avait pas été coupée court par un bruit de verre brisé. Morgan tourna lentement la tête vers l’origine du bruit, le regard un peu hagard. Une gamine. Sans la grimace sur son visage, elle aurait pu être mignonne. Avec ses jolis cheveux blonds. Peut-être que Judith aurait des cheveux comme ça plus grande. Mais c’est peu probable, si elle tenait de sa mère.

« C’est plus de votre âge les caprices, Mademoiselle. Pensez aux  personnes qui vont nettoyer après vous. »

Le ton paternaliste qu’il employait n’était pas sans lui rappelait sa petite famille, du temps où il était encore là pour gronder sa fille.

Morgan Clint
Arrêté pour falsification de preuves,
Entrave à la Justice…


Et revoilà l’autre…Caroline. Il n’avait pas le courage de la camoufler et se contenta de marmonner, la tête dans ses mains :

« Blablabla…tu te la fermes jamais, toi là-haut ? »

Pour toute réponse, il eut droit à un « Faux et usages de faux, parjure… » guilleret. Caroline aurait fait une merveilleuse présentatrice du Loto.

Complice de trafic en bande organisée,
Responsable de l’exécution à tord par la Cour de Justice des Etats-Unis d’Amérique de Nick Travers…


Ses victimes. Dix-huit en tout. Dont trois à avoir passé l’arme à gauche grâce à ses bons soins. Les trois seuls à ne pas être entrain de gambader librement dans la nature, à commettre les mêmes méfaits pour lesquels ils avaient été inculpés. Les trois seuls à avoir eu ce qu’ils méritaient et dont il appréciait d’entendre le nom. Il n’avait pas totalement échoué.

Il grinça des dents pendant l’énumération des quinze autres, les pieds s’agitant sous son siège et cognant contre le bar. Il devait être beau à voir.

Quand Caroline se tut enfin, il se tourna vers l’inconnue pour lui jeter avec tout le venin qu’il était possible d’injecter dans un si petit mot dans son état d’ébriété, c’est-à-dire bien peu :

« Quoi ? Un commentaire ? Au moins, moi, je sais me tenir en société. »

Il laissa échapper un « Hmmf » de dédain, levant haut le menton. Que cette mioche essaye de lui faire la morale, et il lui rappellerait qu’il pouvait encore faire sortir du lait par son nez.

[HRP: désolé pour le retard, du coup j'ai fait un truc long Very Happy J'espère que ça t'ira !]
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